Une fois leurs études finies, les élèves du Bouveret et de Géronde retournent chacun dans leurs vallées. Afin de ne pas perdre contact, un groupe d’anciens décide de se retrouver régulièrement. C’est ainsi qu’un 15 décembre 1939, naît la Société des sourds du Valais. C'est une femme, Esther Giroud de Chamoson, qui en est l'initiatrice et la première présidente.
A ses débuts, la société compte quelque vingt-cinq membres. Les premières années sont difficiles, les jeunes sourds sont éparpillés et ne possèdent pas de voitures. Il faut de plus convaincre les parents de laisser leurs enfants participer aux rencontres, car à l’époque, les mariages entre personnes sourdes étaient vus d’un mauvais œil. Ainsi, suite à une sortie à Saas-Fee, en 1942, l’aumônier des sourds souhaite mettre fin au mélange de garçons et de filles au sein de la société.
Il conseille alors aux membres de créer deux sociétés distinctes. Esther Giroud prend la présidence de la section féminine et Emile Constantin s’occupe du groupe des garçons. Mais cette initiative ne fut jamais fructueuse, preuve en est: en 1944, Esther et Emile se marient.
En mai 1945, avec les encouragements de l’évêque Bieler, paraît le premier numéro d’Ephpheta (mot araméen, signifiant « ouvre-toi », par lequel le Christ rendit l’ouïe à un sourd), la revue de la société des sourds valaisans. Le journal paraîtra de 1945 à 1948, avec plus ou moins de régularité. Il contient toujours un mot de l’aumônier puis divers articles, des chroniques sportives, des jeux et même des « conseils de l’infirmière », sur l’hygiène de la bouche, les brûlures etc.
En 1946, la revue justifie ainsi son existence : « intéresser nos parents à notre œuvre, répondre victorieusement aux critiques, ménager de grandes et belles sorties peu coûteuses et nous attirer la sympathie de tous »
Les jeunes filles de la société, surnommées « Les Alouettes », se réunissent chaque deuxième dimanche du mois dans un local, à la rue des Vergers, à Sion. Elles y abordent divers sujets comme le savoir-vivre et les possibilités de développement intellectuel et manuel. Elles organisent également des fêtes de Noël ainsi que des sorties annuelles. Le 15 juillet 1945, les jeunes filles se rendent par exemple à Kippel.
En juin 1946 a lieu la Journée des sourds romands à Lausanne. Pour la première fois, le comité de la SRSM (Société Romande pour le bien des sourds-muets) organise un rencontre pour tous les sourds de Suisse romande. L’assemblée compte deux cents participants dont un groupe d’anciens élèves de l’Institut du Bouveret. Esther Giroud invite les membres de la société à donner une belle image des sourds valaisans.
En août, la société des garçons organise une sortie au glacier du Rhône. Comme il reste de la place, quelques dames sont invitées. Au sommet du col, tout le monde déguste une raclette. Les jeunes filles font leur sortie en octobre, au Christ-Roi.
Le 29 décembre 1946, à la salle des œuvres à Sion, a lieu la fête de Noël des jeunes filles. L’abbé de Preux est présent avec un appareil cinématographique pour montrer des films de Mickey Mouse et Charlie Chaplin.
Au printemps 1947, la Société Romande pour le bien des sourds-muets (SRSM) tient une nouvelle fois son assemblée générale à Lausanne. La société propose qu’un représentant de chaque institut romand de sourds-muets fasse partie de droit du comité de la SRSM. La proposition est acceptée à l’unanimité et M. Fracheboud, directeur de l’Institut du Bouveret, représente désormais le Valais au sein du comité.
En mai, les Alouettes se rendent en pèlerinage à Longeborgne. Certaines viennent même à pied depuis Ayent et St-Léonard.
Cette année 1947, l’abbé de Preux annonce une grande nouvelle : au mois de juin, une promenade en car sera organisée pour toute la société, jeunes hommes et jeunes filles. « Nous avons confiance en vous, vous ferez honneur à la société. On y fera de belles photos et même des prises de cinéma. » L’assemblée du comité choisi comme destination Champéry, dans le Val d’Illiez. Dans le journal de la société, un jeune garçon anonyme (sic) écrit un article incitant les jeunes à bien se comporter durant cette promenade.
Ephpheta, le journal de la société, ne paraît alors que sporadiquement, les articles manquent ainsi que les annonces publicitaires permettant son financement.
Fin 1947, les comptes de la société souffrent également, Joseph Andreggen (entendant) propose d’organiser une tombola, afin de sauver les finances. Le tirage de la tombola, en avril 1948, est aussi l’occasion de tenir une assemblée générale. Il y est décidé que chaque membre du comité deviendra président de la société pour une année, à la manière des conseillers fédéraux. John Maret est élu président.
L’édition d’Ephpheta d’avril 1948 est la dernière de la courte vie du journal. Mais la société n'en poursuit pas moins ses activités, organisant notamment des sorties, comme à Chamonix, durant l’été 1949.
En 1951, une cotisation est introduite. Désormais il faudra s’acquitter de la somme de 3.- si l’on souhaite appartenir à la Société des sourds du Valais. En juillet, la sortie annuelle a lieu à Fionnay, elle réunit trente-trois personnes.
L’été suivant, une grande sortie est organisée pour la première fois à l'étranger, en Italie, aux Îles Borromées.
La société continue de s’agrandir. Lors de la fête de Noël 1953, plus de septante membres sont présents pour partager le thé, une tombola, des jeux et même la projection d’un film.
L’année 1954 est importante dans l’histoire des sourds valaisans, elle marque la création d’une société de sport par Joseph Devanthéry: la « Flèche sportive des sourds du Valais ». A ses débuts, ses membres pratiquent essentiellement le ski.
En mai 1957, la cinquième Journée romande des sourds se déroule à Sion. Les participants viennent de toute la Suisse romande et même des cantons alémaniques. Des danses folkloriques et une sortie au lac souterrain de St-Léonard sont organisées.
En novembre, la société sportive change de nom, elle devient la « Flèche sportive des silencieux valaisans ». Joseph Devanthéry en abandonne la présidence et André Héritier lui succède.
En 1959, une demande d’affiliation est faite par la Société des Sourds du Valais à la Fédération Suisse des Sourds (FSS).
Au printemps 1960, la SRSM tient son assemblée générale à Sion. Elle décide alors de prendre le nom d’ASASM (Association suisse pour l’aide aux sourds-muets), le terme muet ne satisfait pas tout le monde, mais rien d’autre n’est trouvé afin d’intéresser le public à la cause et l’inciter à être généreux.
En 1963, André Héritier a démissionné de la Flèche sportive des silencieux valaisans et c’est Raymond Bourban qui en devient le président. La section des quilles est alors fondée.
En octobre 1964, la société a vingt-cinq ans, elle compte de nombreux nouveaux membres. Cet anniversaire est célébré à Sion, à l’Hôtel du Cerf, avec un spectacle de pantomimes, de la danse, une messe et une sortie surprise.
Danielle Revaz devient la nouvelle présidente de la société, suite à l’assemblée générale d’avril 1966.
Le 1er octobre 1966, la société de sourds du Valais invite tout le monde à la soirée qu’elle organise à l’hôtel de la gare, à Sion, avec pantomimes, tombola, jeux, bal…
Juin 1969 est marqué par le décès de la première présidente de la société, Esther Constantin-Giroud. En juillet de la même année, la société organise sa sortie annuelle dans le Haut-Valais, à Grächen, avec une traditionnelle raclette.
Les deux sociétés valaisannes existantes (Société des sourds du Valais et La Flèche sportive des silencieux valaisans) finissent par fusionner en 1970. Elles s’unissent alors sous le nom d’« Association sportive des sourds du Valais ». Cette union est consacrée par une soirée dansante à la salle de la Matze. Raymond Bourban prend la présidence de cette nouvelle société, qui devient membre de l’ASASM.
En 1972, l’association compte une cinquantaine de membres. Elle poursuit ses activités culturelles et sportives, organisant des sorties en Savoie et à Gruyères.
En 1975, trente-cinq membres se rendent en Italie, à Aoste, Novarre et Orta.
Lors de la fête de Noël 1976, à Sion, des enfants de l’Institut du Bouveret présentent de petites pièces de théâtre, l’aumônier, Firmin Rudaz, célèbre la messe et une collecte est organisée en faveur de la Communauté religieuse de la société.
L’année suivante, la société a l’honneur de recevoir les sourds de Suisse romande. En effet, la Journée romande des sourds se tient à nouveau à Sion, en juin 1977. Le matin, un match de football amical est disputé entre Genève et le Valais. Une messe œcuménique est célébrée en fin de matinée et une démonstration de judo se déroule dans l’après-midi.
Lors de l’assemblée annuelle de janvier 1978, Raymond Bourban désire se retirer de la présidence pour des raisons de santé. Un nouveau comité est alors élu pour deux ans et c’est Marie-Louise Fournier qui devient présidente de la société.
Lors de l’assemblée de février 1979, la présidente propose de modifier le nom de l’association. Les membres l’approuvent et la société reprend le nom que nous lui connaissons encore aujourd’hui : la Société des sourds du Valais. C’est d’ailleurs sous ce nom qu’elle avait été fondée en 1939. La société représente ainsi tous les sourds valaisans de façon officielle, et non uniquement les sportifs.
En septembre 1979, la société fête son quarantième anniversaire !
L’année suivante, une nouvelle section sportive voit le jour: la gym dames. Chaque sport a désormais son responsable : René Cotter pour les quilles, Pierre-Alain Duc pour le football, Michel-Alain Beney pour le ski et le cross. Gérard Gsponer est le capitaine des quilleurs hommes et Catherine Cotter la capitaine des quilleuses dames.
L’activité de la société est intense, elle participe aux assemblées de la FSS, de l’ASASM, de la FSSS, aux séances du comité consultatif à Lausanne et continue d’organiser de nombreux tournois, de quilles, de football, ainsi que d’animer des ateliers en langue des signes. En 1979, Marie-Louise Fournier, présidente de la société, accepte de prendre en main la rédaction du journal des sourds : Le Messager.
Au début des années huitante, la société continue d’être très active, surtout sportivement. Des sorties de ski de fond sont organisées, un groupe de membres pratique la natation à Saxon et la section de football participe à des tournois dans toute la Suisse.
Une sortie au zoo de Servion, organisée en été 1981 connaît une participation record. Plus de septante membres font route pour le zoo, puis pour la Gruyère.
Une nouvelle section sportive fait son apparition à l’automne de la même année : le tir. Elle ne compte qu’un seul membre, Martin Karlen, mais il a obtenu une belle 4ème place aux championnats suisses. Lors de la fête de Noël, Claudy Fournier montre des dessins animés aux enfants puis des images filmées lors de la sortie à Servion.
Marie-Louise Fournier, toujours présidente de la société et rédactrice en chef du Messager, est nommée à la vice-présidence de la Fédération suisse des sourds (FSS). Stéphane Faustinelli, alors trésorier, est quant à lui nommé à la vice-présidence de la FSSS (Fédération sportive des sourds de Suisse).
En juillet 1982, la sortie annuelle prend la route de l’Allemagne et de l’Alsace,
une vingtaine de membres sont présents. Colmar, Freiburg im Breisgau et sa cathédrale, Rust et Europa Park, la montagne aux singes, Riquewihr, sa choucroute et son vin…
L’édition du Messager de janvier 1984 est consacrée tout spécialement au Valais ! Une carte montre la répartition des sourds sur le territoire valaisan. La société compte désormais plus de nonante membres, dont une vingtaine du Haut-Valais.
En novembre 1983, lors de l’assemblée générale annuelle, le comité se renouvelle. Marie-Louise Fournier et Stéphane Faustinelli souhaitent se retirer en raison de leurs obligations sur le plan romand. La secrétaire, Danielle Revaz se retire également. Le comité devient alors entièrement masculin, Pierre-Alain Duc est nommé président et Ciriaco Capone vice-président, Laurent Barras devient secrétaire et Michel-Alain Beney trésorier.
La sortie annuelle de la société, en juin 1984, a pour destination la Yougoslavie, afin de visiter les grottes de Postojna. Le trajet aller passe par la vallée d’Aoste et fait halte à Vérone. Au retour, le car s’arrête à Venise.
L’assemblée générale de novembre 1984 se déroule à Sion, dans une grande salle de conférence louée pour cent francs. Trois jours plus tard, c’est Jean-Marie Le Pen qui y fera un discours, au frais de l’Etat du Valais. Une nouvelle section sportive fait alors ses débuts : le volley-ball dames.
En 1985, une sortie est fixée le jour de la Pentecôte. Départ pour les Alpes bernoises, au Schilthorn. Le repas est pris au célèbre restaurant tournant Piz Gloria.
L’assemblée générale de novembre 1986 élit un nouveau comité pour la société. Pierre-Alain Duc reste président, Alex Minganti est nommé vice-président, Claudy fournier, secrétaire, Michel-Alain Beney, caissier. Catherine Cotter est responsable des quilles, Jean-Jacques Wyer du football et Urban Gundi du ski et du cross.
C’est l’Association des parents d’enfants déficients auditifs valaisans (APEDAV) qui a souhaité organiser la fête de Noël 1985. A cette occasion, les petits élèves sourds de la classe de Sion miment une pièce de théâtre, le chaperon rouge.
Le 15 mars 1986, à Ayent, Emile Constantin invite tous les sourds de la commune, ainsi que leurs familles, pour une journée de retrouvailles et d’amitié. Une cinquantaine de personnes sont présentes, plusieurs viennent de Lausanne, Genève ou Fribourg.
La traditionnelle marche en montagne de la SSV est organisée chaque année alternativement par les sections de quilles et de football. En juillet 1986, c’est le tour des quilleurs. La destination choisie est la région d’Emaney et de la Creusaz, au-dessus des Marécottes.
En juin 1986, la sortie de la société réunit vingt-cinq participants. Tout le monde prend le train à crémaillère jusqu’au Righi puis effectue la traversée du lac des Quatre-Cantons en bateau.
Un article d’avril 1987, paru dans l’Echo de la Printse, félicite Marie-Louise Fournier, ancienne présidente de la SSV, pour sa flatteuse nomination à la présidence de la Fédération Suisse des Sourds. Elle devient ainsi la première femme à occuper ce poste.
Un autre événement marquant survient en 1987 : l’ouverture du centre culturel des sourds à Lausanne, juste à temps pour fêter Noël. A cette époque, comme les intérêts divergent des deux côtés de la Sarine, il devient nécessaire pour la FSS et ses membres de créer deux régions de travail distinctes, avec leur comité propre. En effet, la langue, les journaux, la langue des signes, la télévision, tout est différent. La branche romande de la FSS, la FSS-RR, se met en place et lance un nouveau journal, venant remplacer Le Messager : Sourd Aujourd’hui.
En 1988, la section de football de la SSV fête ses 15 ans. Ce jubilé est l’occasion d’un grand tournoi, le 25 juin.
Cette même année, une nouvelle section est créée au sein de la société : culture et loisirs, placée sous la responsabilité de Catherine Cotter et Rolande Gaudin. Une première conférence a lieu en mai 1988 chez Publicitas, à Sion. M. René Luyet (entendant), chef de service, fait un exposé sur la régie des annonces qui connaît un vif succès. Une autre visite est organisée par la section en septembre, à l’imprimerie Moderne où est mis sous presse le Nouvelliste.
L’année 1989 est celle du cinquantenaire de la société, qui compte désormais 110 membres. A cette occasion, une grande manifestation à la fois sportive, récréative et culturelle est organisée. Elle se déroule en mai, à Martigny, sur trois jours. Une exposition de photographies : « La vie des sourds au fil des ans » est mise sur pied par le comité organisateur. Au nombre des festivités : un spectacle de magie, des attractions, un grand bal avec orchestre, puis, le dimanche, une célébration œcuménique suivie d’une démonstration de parapentes et d’un grand banquet. Près de huit cents personnes, venues de France, de Belgique, d’Italie, d’Allemagne ou encore d’Autriche y participent. C’est à cette occasion que Laurent Barras réalise le nouveau logo de l’association.
En septembre 1989, la section culture et loisirs organise une visite de la CIBA-GEIGY à Monthey. Plus d’une trentaine de sourds y participent.
Les fêtes du 50ème anniversaire se prolongent le dimanche du Jeûne Fédéral. Une sortie surprise, sur invitation du comité d’organisation, a lieu sur les rives du Léman. Près de cent participants se rendent au Bouveret par la ligne de chemin de fer du Tonkin. La locomotive, datant de 1856, marche au charbon. Certains cœurs se pincent en voyant l’Institut du Bouveret, désormais transformé en Institut Hôtelier César Ritz.
L’assemblée générale du 26 novembre 1989, revient sur l'excellent bilan du jubilé de la SSV. Stéphane Faustinelli est acclamé membre d’honneur et le comité est reconduit pour deux ans, à l’unanimité.
Une quarantaine de participants se rendent à Loèche, en mars 1990, pour une sortie à ski. Un course est organisée et Steve Favre, alors âgé de 11 ans seulement, est 5ème au classement général.
En septembre 1990, la section culture et loisir organise une sortie à l’Institut du Bouveret grâce à l’amabilité de M. Hervé Fournier (neveu de Marie-Louise), responsable du marketing et relations publiques. Les anciens élèves sont nombreux à vouloir y prendre part. Tous sont frappés par le changement. Les grandes salles d’autrefois, gym, réfectoire, sont transformées en salle à manger luxueuse et en salle de colloques. L’ancienne chapelle est devenue une grande salle de conférence et les anciennes classes disposent désormais de tout le matériel moderne. Un riche buffet est servi pour tous à l’Institut hôtelier.
Octobre 1990 : enfin un local de rencontre en Valais pour la SSV ! Il n’y en avait pas encore, après de longues recherches, une solution provisoire est trouvée à Martigny. Un grand local est partagé avec la Colonie italienne, tout près du centre-ville. Il dispose d’un baby-foot, d’un billard, d’une cafétéria et d’une kitchenette. Les membres s’y rencontrent deux fois par mois.
La sortie de ski de la St-Joseph a lieu à Ovronnaz, le 19 mars 1991. Une trentaine de skieurs y prennent part. Claudy Fournier l’emporte chez les hommes, Christine Rossini chez les dames et Steve Favre chez les enfants.
Durant l’été 1991, la société organise un camp des jeunes. Il se déroule sur un week-end à Lannaz, en Valais. On joue à « dessinez c’est gagné », raconte des histoires drôles en langue des signes, mange une traditionnelle raclette… Tous les jeunes sont ravis.
Le 1er juin 1991, vingt-quatre personnes participent à un tournoi de baby-foot, au local de la société. C’est Ciriaco Capone qui en sort vainqueur.
En 1991, la Fédération Mondiale des Sourds attribue le mérite social international 2èmeclasse à la présidente de la FSS, Marie-Louise Fournier ! Elle reçoit une médaille et un diplôme.
La SSV, lors de son assemblée générale de novembre, décerne également un mérite d’honneur à Marie-Louise. Stéphane Faustinelli, nommé secrétaire général de la FSS-RR, est également félicité. A cette occasion, Pascal Lambiel devient président de la SSV. Le comité comporte cinq membres, plus les responsables de chaque section (football, quilles, jass, ski et cross, culture et loisirs, local, volley-ball).
La société poursuit ses activités, notamment par des sorties à ski, au Simplon et à Vercorin.
En juin 1992, la première sortie à vélo des quilleurs est mise en place par Gérard et Clorinde. Les cyclistes pédalent à travers le Chablais, sous une pluie diluvienne.
La section de Jass s’occupe de la sortie pédestre de la SSV à Siviez, les 4 et 5 juillet 1992. Une vingtaine de marcheurs y dégustent un rôti cuit sous la terre.
Les 15 et 16 août, le 5ème championnat romand de tennis est organisé pour la première fois par la SSV, à Sion, au tennis-club de Valère.
En 1993, après quatorze ans au comité central, dont six à la présidence de la Fédération suisse des sourds, Marie-Louise Fournier se retire de ses fonctions. Cette même année, la FSS s’affilie à la Fédération Suisse pour l’intégration des handicapés (FSIH).
Le 18 avril 1993, plusieurs membres de la société participent à la course liennoise de St-Léonard, organisée par la section sédunoise de Sport-Handicap. Trois cent cinquante personnes étaient présentes et la SSV a pu exposer pendant toute la journée des panneaux-photos afin de faire connaitre aux personnes entendantes les problèmes de communication, les activités de la société et la langue des signes.
Au niveau romand, une nouvelle section, le « Groupe Junior’94 », est créée en 1994. Elle se donne pour but de resserrer les liens entre jeunes sourds en proposant des activités comme du ski nautique, des camps, des visites, des cours d’informatique…
Bernard Truffaud, sourd français et chercheur en histoire des sourds, donne une conférence au centre culturel de Lausanne sur l’histoire des sourds en novembre 1994.
Début 1995, Marie-Louise Fournier quitte la rédaction du journal Sourd Aujourd’hui, qu'elle avait vu naître.
Deux membres de la SSV, Stéphane Faustinelli et Marie-Louise Fournier, se rendent au congrès quadriennal de la Fédération Mondiale des sourds à Vienne, en septembre 1995. Près de trois mille sourds venus de septante-quatre pays y assistent. Une finlandaise en est la présidente, elle est la première femme à occuper ce poste.
Lors de l’assemblée générale de novembre 1995, Pierre-Alain Duc est plébiscité membre d’honneur de la société.
En 1996, la Journée romande des sourds se déroule une fois de plus en Valais, à Martigny. Elle est organisée par la SSV, l’APEDAV et la Communauté catholique de sourds. Les participants sont invités à visiter une cave à vin et à suivre une vidéo sur la fabrication du nectar. Après une grillade, l’après-midi se poursuit par des jeux, une messe œcuménique, puis une soirée à la salle communale de Martigny, avec clowns, femmes en costumes valaisans, sketches des élèves de l’école des Collines, danse africaine et soirée disco jusqu’au petit matin.
Une nouvelle sortie vélo est organisée en juillet 1996, seulement six courageux y participent.
La sortie à ski de la St-Joseph, le 19 mars 1997, réunit huit participants. La gagnante chez les femmes est Rolande Gaudin, chez les hommes il s’agit de Jacques-Roland Aymon.
Le 3 mai 1997, le centre culturel des sourds, à Lausanne, fête ses dix ans. Un stand installé à la Palud permet de faire découvrir la langue des signes.
La société des sourds du Valais compte désormais cent trente-cinq membres. Lors de l’assemblée générale du 30 novembre 1997, plus de huitante membres sont présents. Pour la première fois de l’histoire de la société, le nouveau président élu est haut-valaisan, il s’agit de Martin Karlen.
Le volley-ball, le tennis, les quilles, le jass, le football…. La société continue d’organiser régulièrement des tournois sportifs.
Mars 1998 est l’occasion de deux belles sorties pour la SSV. Le 19 mars, une sortie en luge ou en ski se déroule aux Mayens de Riddes. Puis, le 22 mars, le guide et chanoine Jean-Michel Lonfat conduit quatre sourds dans une sortie à peaux de phoque, à l’hospice du Grand-St-Bernard.
Il est déjà temps pour la société des sourds du Valais de fêter ses soixante ans ! Le samedi 15 mai 1999, divers tournois sportifs font s’affronter des équipes venues de Zurich et de Lucerne, ils sont suivis de grillades et de diverses animations. Après un banquet, la soirée se poursuit avec une tombola.
En 1999, la traditionnelle sortie estivale, organisée par la section de quilles et la section de jass, a pour destination le refuge de Collombey-Muraz. Divers concours, comportant des questions de géographie et de botanique, sont organisés par Stéphane Faustinelli. Le principal sujet de conversation est alors la décision du CIO de ne pas attribuer les jeux olympiques 2006 à la ville de Sion.
Lors de la foire du Valais 1999, Stéphane Faustinelli, secrétaire de la a FSS-RR, se voit attribuer un prix en remerciement du travail et de l’engagement de la fédération au service de la réadaptation professionnelle.
Contrairement à Lausanne ou à Genève, la société des sourds du Valais ne possède pas de centre culturel. Un groupe d’aînés se rencontre pourtant chaque premier jeudi du mois, l’occasion pour eux d’évoquer leurs souvenirs du Bouveret.
La nouvelle Cité des Loisirs, le Fun Planet, a ouvert à Villeneuve. Début mai 2000, la section de quilles décide d’y organiser une journée ludique. Les participants s’adonnent au bowling puis au karting.
La section culture et loisirs est toujours active. En juin 2001, elle organise une balade à Lignières et Marin, afin d’aller à la rencontre de Christophe Geiser, fromager. L’après-midi se poursuit par une visite du Papillorama-Nocturama.
Une sortie à Loèche, en février 2002, est l’occasion pour les membres de la SSV de s’essayer aux snowblades. Chacun peut ensuite profiter des bains thermaux.
En septembre 2002, lors du congrès suisse des sourds à Lausanne, Marie-Louise Fournier reçoit un prix pour son engagement : « elle a grandement influencé la régionalisation et la profonde transformation de la communauté des sourds qui a touché l’ensemble de la Suisse ».
21 juin 2003, la Journée romande des sourds « faut pas rêver » a lieu à Martigny. Une promenade est organisée, suivie d’une grillade à l’amphithéâtre. Des stands divers reçoivent la visite de Léonard Gianadda et de Pascal Couchepin.
L’assemblée des délégués de la FSS-RR choisit de se réunir à Sion, le 1er mai 2004. C’est Stéphanie Aymon, alors présidente de la SSV, qui ouvre l’assemblée dans la salle du Grand Conseil. Le grand projet de cette assemblée est de procéder à une réorganisation des médias (journaux, site internet).
Quarante-deux sourds romands visitent le chantier du tunnel du Lötschberg, en décembre 2004.
En été 2005, les membres de la société peuvent participer à un cours de cuisine sur les sushis, organisé en collaboration avec l’Unipop.
Avril 2006, les « aînés du Valais », section lancée en 1988 par Michel-Alain Beney, visitent la centrale de distribution Migros. Cette sortie est mise en place par Rolande Praplan, animatrice au centre culturel des sourds pour le canton du Valais, et Catherine Cotter, nouvelle responsable de la section des aînés.
Une autre visite, au printemps 2006, toujours organisée par Rolande Praplan, permet aux parents et aux enfants d’en apprendre plus sur Air Glaciers, à la Maison FXB du Sauvetage, à Sion.
Le 30 juin et le 1er juillet 2006, le Groupe Junior’94 organise une grande soirée disco à l’occasion du Parlement des jeunes. Cette grande fête, réunissant deux cent cinquante jeunes, s’est déroulée au même endroit, à la patinoire de Monthey. La salle est remplie de mousse et les écrans passent la coupe du monde de football.
Le dernier numéro de Sourd Aujourd’hui paraît en novembre/décembre 2006. Sa première édition date de 1988, à la suite de la régionalisation de la Fédération suisse des sourds en 1987. La revue ne meurt toutefois pas, mais fusionne avec le journal des sourds Les Mains du CRAL. Ensemble, ils donnent naissance à Fais-moi signe, toujours présent aujourd’hui dans le paysage médiatique des sourds romands.
En 2009, la SSV fête son 70ème anniversaire...